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Adant, Hélène

Pseudonyme

Mossoloff, Hélène (nom de jeune fille)

Personne

Russie

Photographe professionnel

1903/07/26

Novo-Karbhine (Chine)

1985/02/15

Cormeilles-en-Parisis (France, Val-d'Oise, 95)

Montrouge (France, Hauts-de-Seine, 92), 4, rue du Fort, 1926-1930

Née de parents russes, à Novo-Karbhine (Mandchourie) Helène Mossolov, dite Hélène Adant, perd son père à l’âge de 8 ans. Elle vit avec sa mère à Pétrograd (Saint-Pétersbourg) jusqu’en 1917. Puis, de 1917 à 1926, elle est à nouveau à Novo-Karbhine où, après des études dans un lycée russe, elle commence à s’intéresser à la peinture. Elle arrive à Paris en 1926. Elle entre alors à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. Le 10 juillet 1930, elle épouse le sculpteur et graveur Henri-Georges Adam (1904-1967), qu’elle a rencontré plusieurs années auparavant. De 1931 à 1934, elle est membre du parti communiste. En 1934, elle adhère à l’Association des Ecrivains et Artistes Révolutionnaires. Il semble que ce soit vers cette période qu’elle aborde la photographie. Ses premières prises de vue portent sur l’oeuvre de Henri-Georges Adam. Puis, en 1937, ils se séparent, mais le divorce n’est prononcé que le 2 novembre 1945. Transformant l’orthographe de son nom de femme mariée, elle se fait appeler désormais Hélène Adant. Entre 1946 et 1970, elle réalise de nombreux reportages photographiques. On connaît surtout son reportage sur Matisse, effectué entre 1946 et 1953. A travers plusieurs centaines de photographies, elle réussit à traduire sa vision de l’artiste et l’atmosphère de son atelier, à Nice, à Vence ou à Paris. C’est par l’intermédiaire de sa cousine, Lydia Delectorskaya, travaillant auprès de la famille de Matisse depuis 1932, qu’elle a été présentée à l’artiste. Photographie et peinture sont intimement liées pour elle. De 1952 à 1968, elle capte la venue d’artistes et de personnalités dans les ateliers lithographiques de Fernand Mourlot. De 1958 à 1969, elle travaille également pour le Musée des Arts Décoratifs à Paris, photographiant de nombreux vernissages, expositions et collections. Un autre pôle de son oeuvre se révèle être l’architecture. Au cours de ses voyages en France et à l’étranger elle photographie notamment des églises et abbayes médiévales comme celles de Conques, de Cluny, ou encore de Vézelay. Elle retient des vues d’ensemble et des détails de chapiteaux ornés ou encore des vitraux. Entre 1947 et 1980, elle travaille à plusieurs reprises pour le service commercial des Monuments Historiques et également pour l’agence Rapho. Mais il faut attendre 1982 pour que son nom apparaisse clairement comme photographe, à l’occasion d’une exposition à la Galerie Dina Vierny à Paris, où plusieurs de ses photographies sont présentées en contrepoint de dessins de Matisse.

Lemarchand, Virginie, sous la direction de Schulmann, Didier, avec la participation de Monod-Fontaine, Isabelle, Hélène Adant, L’oeil d’un photographe sur Matisse : scènes d’atelier, Mémoire d’étude. Paris : Ecole du Louvre, 2008, 3 vol.

Lemarchand, Virginie, sous la direction de Schulmann, Didier, avec la participation de Monod-Fontaine, Isabelle, Hélène Adant, L’oeil d’un photographe sur Matisse : scènes d’atelier, Mémoire d’étude. Paris : Ecole du Louvre, 2008, 3 vol.

1469 clichés (MH ; 60P ; 61P ; 62P)

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2014/07/10

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