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Atget, Eugène

Nom de famille

Atget, Jean Eugène Auguste (état-civil)

Personne

France

Photographe professionnel

1857/02/12

Libourne (France, Gironde, 33)

1927/08/04

Paris (France, 75)

Paris 06 (France, Paris, 75), 12 rue des Beaux-Arts ; Paris 14 (France, Paris, 75), 17 bis rue Campagne-Première, 1899-1927

Atget est né à Libourne, en Gironde. Son père est carrossier. Orphelin dès l’âge de 4 ans, il est élevé à Bordeaux par un oncle, employé des chemins de fer. Il fait ses études dans une école religieuse puis s’engage comme garçon de cabine sur un paquebot. Il voyage vers l'Afrique et l'Amérique du sud. De retour à Paris en 1878, Eugène Atget veut alors devenir comédien. En 1879, il est reçu au Conservatoire d’art dramatique de Paris mais il est renvoyé en 1881 pour prestations insuffisantes. Il ne peut en effet concilier les études et le service militaire. De retour à la vie civile en 1882, il s’engage dans une troupe ambulante, où il tient de petits rôles. Il habite alors à Paris, 12 rue des Beaux-Arts.Vers 1886, il rencontre Valentine Delafosse Compagnon (1847-1926), fille de comédiens et petite fille de Caroline Dupont, sociétaire de la Comédie-Française. Valentine Compagnon restera sa compagne jusqu’à la fin de sa vie. C’est sans doute vers 1888 qu’il commence à photographier. En 1890 il décide d’en faire son métier. Il propose des " documents pour artistes" : paysages, études d'arbres et de plantes, vues pittoresques. En 1898, il vend ses premières épreuves à des institutions (musée Carnavalet, Bibliothèque historique de la Ville de Paris) et commence à photographier les vieux quartiers de Paris. En 1899, il emménage à Montparnasse, 17, bis rue Campagne-Première. Il mène plusieurs grandes séries sur les Environs de Paris et L’Art dans le Vieux Paris, de manière parallèle. Il s’intéresse plus particulièrement aux constructions des XVIIè et XVIIIè siècles, ainsi qu’au Paris pittoresque. Sa série de 80 photographies, Les Petits métiers et les fêtes foraines est éditée en cartes postales en 1903. En 1907, il entreprend pour la Bibliothèque historique de la Ville de Paris un travail plus systématique dans les rues parisiennes. Son oeuvre, composée de plusieurs milliers d’images, s’organise aussi autour d’autres séries plus ponctuelles sur le Jardin des Tuileries, les intérieurs parisiens ou la ville de Rouen. Pendant la Première guerre mondiale, Atget prend de moins en moins de photographies. Mais, de nouveau, vers 1920, il sillonne la capitale et ses environs. Il photographie notamment les parcs de Versailles et de Saint-Cloud, et en 1925 le parc de Sceaux. C’est en 1920 qu’il propose au directeur des Beaux-Arts une collection de 2600 plaques représentant des Monuments du vieux Paris, artistiques et pittoresques. Cette collection a été achetée 10 000F. En 1926, Man Ray fait reproduire quatre photographies de Atget dans la revue La Révolution surréaliste. Une autre acquisition par l’Etat de 2000 plaques intervient en 1927, après la mort d’Atget. La photographe américaine, Bérénice Abbott (1898-1991), achète le fonds de tirages et de négatifs qui reste, aujourd’hui conservé au Museum of Modern Art de New York. La Médiathèque de l’architecture et du patrimoine conserve quelque 4000 négatifs ainsi que des fonds de tirages de ce photographe.

Le Paris d’Atget, Taschen, coll. Icons, 2004
Atget. Une rétrospective, Paris : BNF ; Hazan, 2007
Eugène Atget, Paris, Paris : Paris Musées, 2012

Atget. Une rétrospective, Paris, Bibliothèque nationale de France, 27 mars-1er juillet 2007 ; Eugène Atget, Paris, Paris, Musée Carnavalet, 25 avril-29 juillet 2012

Auer, Michelle, Auer, Michel, Encyclopédie internationale des photographes » de 1839 à nos jours, Hermance : Camera obscura, 1992

Achat en 1920 de 2621 clichés, puis acquisition en 1929 de 2000 clichés ; fonds de tirages ; Archives du service des archives photographiques (0080/074) 

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2014/06/27

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