Biographie
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Brillant élève du lycée Condorcet, Eugène Lefèvre-Pontalis entre à l'Ecole des Chartes, où il suit les leçons de Robert de Lasteyrie, le maître de l'archéologie médiévale. Plus particulièrement intéressé par l'architecture, il suit, parallèlement à ses études, un stage chez Alphonse Simil, architecte en chef des Monuments historiques, afin de mieux connaître les principes de construction. Il soutient sa thèse sur L'architecture religieuse dans l'ancien diocèse de Soissons au XIe et au XIIe siècle, en 1885. Publiée en deux volumes quelques années plus tard (1894-1896), elle lui vaut le prix Fould de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Nommé bibliothécaire de la bibliothèque des Sociétés savantes, il entreprend la publication de monographies d'églises. En 1900, il devient président de la Société française d'archéologie et se consacre à l'organisation des Congrès annuels, à la publication du Bulletin Monumental, tout en enseignant l'archéologie médiévale à l'Ecole des chartes, comme suppléant de Robert de Lasteyrie, à partir de 1894 puis comme professeur, à partir de 1911. Il projette des photographies qu'il a réalisées au cours de ses nombreuses excursions archéologiques. "Ayant tout lu, quoique nullement livresque, il aspirait à tout voir" rappelle Paul Léon. La photographie complète idéalement les dessins schématiques tracés à la craie sur le tableau. Elle vient également illustrer ses articles et ses conférences. Ce pédagogue qui souhaitait faire comprendre l'évolution de l'architecture afin de mettre en lumière les progrès de la civilisation d'un grand peuple devient, en 1911, membre de la Commission des monuments historiques ; il fut également président de la Société nationale des antiquaires de France en 1916. Profondément affecté par les destructions des églises de Picardie et de Champagne, il fonde, au lendemain de la guerre, la Société des amis de la cathédrale de Reims. Il meurt, en 1923, sans avoir eu le temps de publier un livre sur l'architecture romane qu'il préparait depuis plusieurs années. Lefèvre-Pontalis a légué son fonds à la Société française d'archéologie. Ces photographies qui représentent principalement des monuments français mais également des édifices de la péninsule ibérique aident à lire et à comprendre l'architecture de chaque édifice.
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